兔子先生

Liam MacDonald, directeur de la politique et des relations gouvernementales, r茅pond aux questions sur les soins virtuels financ茅s par l鈥檈mployeur et explique pourquoi il s鈥檃git d鈥檜ne bonne chose pour tous les Canadiens.

Que sont les soins virtuels financ茅s par l鈥檈mployeur?

Les soins virtuels financ茅s par l鈥檈mployeur sont une innovation qui am茅liore l鈥檃cc猫s aux soins de sant茅 pour des millions de Canadiens partout au pays en leur donnant un acc猫s virtuel 脿 des professionnels de la sant茅. Il s鈥檃git de services enti猫rement gratuits fournis dans le cadre des avantages sociaux, tous les co没ts 茅tant assum茅s par l鈥檈mployeur, dont b茅n茅ficient actuellement 10 millions de Canadiens dans tout le pays.

Quel r么le jouent les soins virtuels financ茅s par l鈥檈mployeur dans le panorama des soins de sant茅 au Canada?

Malheureusement, comme le savent tous les Canadiens qui ont r茅cemment eu besoin d鈥檜n traitement m茅dical, les p茅riodes d鈥檃ttente dans les salles d鈥檜rgence engorg茅es sont mont茅es en fl猫che, atteignant une moyenne cauchemardesque de 22 heures en Ontario en d茅cembre dernier, alors que plus de 6 millions de Canadiens n鈥檕nt pas de m茅decin de famille.

Dans ce contexte, les soins virtuels financ茅s par l鈥檈mployeur am茅liorent l鈥檃cc猫s aux soins de sant茅 pour des millions d鈥檈ntre nous, ce qui permet aux gouvernements d鈥櫭ヽonomiser de l鈥檃rgent et de r茅duire la pression sur notre infrastructure de soins de sant茅. Par cons茅quent, voir Ottawa tenter de d茅molir ce syst猫me suscite la plus vive incompr茅hension.

Pourquoi le gouvernement cherche-t-il 脿 limiter l鈥檃cc猫s aux soins virtuels financ茅s par l鈥檈mployeur?

Dans un r茅cent article du Globe and Mail, Sant茅 Canada a d茅peint les Canadiens b茅n茅ficiant de soins virtuels financ茅s par leur employeur comme des profiteurs cherchant 脿 b茅n茅ficier d鈥檜n acc猫s pr茅f茅rentiel. Le gouvernement a clairement indiqu茅 qu鈥檌l consid茅rait ces services comme une violation de l鈥檈sprit de la loi canadienne sur la sant茅, qui garantit le libre acc猫s aux services m茅dicalement n茅cessaires. Cependant, les services payants et les services financ茅s par l鈥檈mployeur ont r茅guli猫rement 茅t茅 amalgam茅s dans le discours. Nous convenons qu鈥檌l est difficile de d茅fendre la pratique, virtuelle ou non, consistant 脿 faire payer les patients de leur poche pour des soins, mais presque personne ne le fait. Toutefois, l鈥檈xistence et la croissance de ces services sont davantage un indice de la qualit茅 de notre syst猫me public qu鈥檃utre chose. Si, apr猫s tout, les Canadiens n鈥檃vaient pas 脿 attendre des d茅lais d茅raisonnables dans les cliniques publiques ou les urgences pour un traitement de base, ou si le syst猫me public fournissait des soins virtuels selon des conditions tout aussi comp茅titives, les Canadiens n鈥檃uraient pas besoin, et ils ne devraient pas avoir besoin, de payer pour les soins.

Pourquoi le gouvernement devrait-il revoir sa position?

Dans le cas des soins virtuels pay茅s par les employeurs, il est difficile de voir comment les principes de la loi canadienne sur la sant茅 sont viol茅s. Ces services n鈥檌mposent aucun co没t aux patients qui en b茅n茅ficient. Ils sont totalement gratuits. Par ailleurs, les 10 millions de Canadiens qui ont acc猫s 脿 ces services ne forment pas le groupe 茅litiste de personnes qui coupent les files d鈥檃ttente, comme on les a d茅peints : ce sont des Canadiens ordinaires, qui travaillent dans tous les secteurs de l鈥櫭ヽonomie, depuis les employ茅s de base jusqu鈥檃ux cadres.

Enfin, lorsque ces services sont utilis茅s, ils profitent 茅galement 脿 ceux qui n鈥檡 ont pas directement acc猫s. Ils 茅vitent aux personnes souffrant d鈥檃ffections courantes d鈥檃voir 脿 se rendre dans des urgences ou des cliniques surcharg茅es, ce qui r茅duit les temps d鈥檃ttente pour tous les autres. Ils permettent 茅galement aux gouvernements d鈥櫭ヽonomiser de l鈥檃rgent, soit environ 52 dollars par visite selon une 茅tude. Ces 茅conomies peuvent ensuite 锚tre r茅investies dans le syst猫me public afin d鈥檃m茅liorer la prestation des soins.

Autrement dit, l鈥檈xistence de services de soins virtuels financ茅s par l鈥檈mployeur ne fait pas de perdants. Ces services 茅largissent l鈥檃cc猫s aux soins pour les employ茅s qui y ont acc猫s et profitent aux employeurs qui ont tout int茅r锚t 脿 soutenir la sant茅 et le bien-锚tre de leurs employ茅s. Ils profitent 茅galement aux autres en all茅geant la pression exerc茅e sur les infrastructures publiques de soins de sant茅. Ils profitent m锚me aux gouvernements en leur permettant d鈥櫭ヽonomiser de l鈥檃rgent.

Pour tous les d茅tails, nous vous invitons 脿 lire l鈥檃rticle de Liam dans le Globe and Mail,